The Bridge, au carré. Ce projet est le deuxième groupe issu de la deuxième génération des ensembles collaboratifs franco-américains de The Bridge. Suivant une intuition initialement proposée par le guitariste français Raymond Boni, ces quatre musiciens vont explorer les possibilités d’un ensemble avec une majorité d’instruments à cordes et sans batterie, piloté en collaboration par quatre individus aux personnalités artistiques radicalement différentes. L’idée est de créer une musique qui luttera contre les idées de déploiement et d’enchevêtrement, de son comme un ensemble de lignes et de torsions. Il est toujours possible de relier des points éloignés dans l’espace et le temps, même si ce n’est pas forcément prévu : “l’improvisation étant un lien fondamental pour la coexistence des êtres, ce qui m’intéresse le plus dans cette rencontre franco-américaine, c’est le parcours singulier de chacun, et la qualité inédite de cet événement”.
A quinze ans, Raymond Boni se voit offrir une guitare, un instrument qui le rejette jusqu’à ce qu’il découvre Django Reinhardt avec des musiciens roms de son quartier. Sa technique restera marquée par le jeu flamenco. Jouant de toutes les possibilités expressives de la guitare électrique, il ne cesse d’explorer les sons et la tessiture de son instrument, afin d’atteindre ces “chants de tendresse” qui naissent, même au cœur du chaos sonore, de la vibration des cordes. Une liste partielle de ses collaborateurs comprend André Jaume, Daunik Lazro, Claude Tchamitchian, Violeta Ferrer, Joe McPhee et Hamid Drake.
Le bassiste, compositeur et improvisateur Anton Hatwich vit à Chicago depuis 2003. Il est né et a grandi à Rockford, IL, dans une famille de musiciens. Fin 2002, Anton Hatwich a commencé à passer beaucoup de temps au sein de la communauté de musique improvisée de Chicago, et au printemps 2003, il jouait tellement à Chicago qu’il était logique de s’y installer. Depuis lors, il a joué dans des groupes très variés de musiciens (principalement) improvisateurs, dont Frank Rosaly, Keefe Jackson, Aram Shelton, Nick Mazzarella, Russ Johnson, Tim Daisy, Jason Stein, Fred Lonberg-Holm, Josh Berman et Paul Giallorenzo.
Paul Rogers est l’un des meilleurs bassistes d’Europe et un joueur d’improvisation libre très actif, comparable à John Edwards et Barry Guy. Il est surtout connu pour son travail de longue date au sein du quartet d’improvisation libre Mujician. Joueur de finesse et de sensibilité, il a participé à des dizaines d’albums, se produisant avec Paul Dunmall, John Stevens, Daunik Lazro, Michel Doneda, Evan Parker, Ramon Lopez et Ivo Perelman, pour n’en citer que quelques-uns. Il a sorti son premier album solo en 1995.
Mai Sugimoto est un saxophoniste et compositeur né au Japon et vivant à Chicago, IL. Elle se produit fréquemment dans toute la région de Chicago et fait partie de Hanami, un quatuor qui présente ses œuvres originales et ses arrangements de musique japonaise. Sugimoto s’inspire de Lennie Tristano, d’Ornette Coleman, de chansons folkloriques et populaires japonaises et de compositions classiques. Elle continue à canaliser ces inspirations et d’autres encore pour écrire pour son nouveau quatuor.
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